Deuxième leçon : le poids des images
Le poids de l'image est capital sur Internet, puisqu'il
conditionne la vitesse de l'affichage sur l'écran du visiteur. Plus
l'image est
lourde en octets, plus le temps de transmission est
long et plus grand est le risque que votre visiteur ne poursuive pas sa
visite. Cet effet
zapping est bien plus important que ne veulent
bien l'admettre ceux qui conçoivent ou possèdent un site.

Pour les graphistes traditionnels
travaillant, par exemple, dans la P.A.O., le poids de l'image, sa
complexité, le nombre de couleurs utilisées ne posent aucun problème.
Le produit de leur création, ce que voit le public, possèdera la
qualité extraordinaire de la quadri pour le poids négligeable de la
feuille de papier.
Quand ces graphistes
débarquent sur Internet, il est bien
entendu difficile de leur faire comprendre qu'une image très réussie
qui pèse 230 Ko est une absurdité.
Les graphistes en provenance du
off-line, principalement CD-Rom,
sont beaucoup plus attentifs à ce poids de l'image, même si les progrès
rapides des potentialités de leur médium (vitesse et taux de transfert)
et la prise en charge de cette question par leur logiciel (par exemple
Director) ont pu leur faire oublier à la même vitesse ce
problème. A mon avis, ceci explique en partie le recours de plus en
plus fréquent à la technologie
Flash, qui permet de déplacer
cette épineuse question vers le logiciel, sous couvert d'animation des
pages.
Existe-t-il un poids moyen normal de l'image ?
Sur les fora, il n'est pas rare de lire que
"jusqu'à 40-50 Ko pour
une image, c'est acceptable...". On m'avait demandé un jour une
bannière, format 400*50, qui ne devait pas excéder 20 Ko. (Pour
mémoire, je rappelle que ce n'est même pas le poids de l'image de
Cruella DeVil que je
vous propose dans la
Boîte à cells et qui est 10 fois plus
grande que cette bannière (537*372). Ma réalisation ne fit que 3,5
Ko).
Il y a beaucoup de mauvaise foi dans ce débat car moins le graphiste
est capable de maîtriser le nombre d'octets de sa création, plus sa
tolérance à un poids important de l'image s'élève. S'il travaille sur
une machine sur-puissante et qu'il dispose d'une ligne spécialisée
rapide, le chargement de telles images lui semblera totalement
indolore. Beaucoup de concepteurs dans ce cas sont prêts à soutenir le
fait que
"c'est aussi rapide pour les internautes...". A l'autre
bout de la ligne, derrière son modem, subissant l'encombrement
permanent du réseau, le visiteur potentiel est rarement de cet
avis.
Sachant que le réseau délivre bien souvent ces informations à une
vitesse inférieure à 3 Ko/s, il faut donc 15 à 20 secondes minimum pour
charger une image de 50 Ko. Comme une page est rarement composée d'une
seule image, additionnez l'ensemble des temps d'attente potentiels pour
tous les éléments la composant. Comparez le maintenant aux 15 secondes
qui seraient le délai
maximum que consentirait un visiteur au
chargement d'une page...
En fait, le poids d'une image doit être apprécié de deux façons : en
lui-même bien entendu, mais également dans le contexte d'affichage de
la page dans laquelle va se trouver l'image.
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